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PACANT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1567 pagan «paysan» (arg. de malfaiteurs de Suisse romande ds B. du Gloss. des patois de la Suisse romande t.2, 1903, p.69); ca 1570 à Metz pacant «homme du pays» (Carloix, Mém. de Vieilleville, l. V, ch. XIII ds Gdf.); 1725 «paysan» (Grandval, Le Vice puni, ou Cartouche, 109 ds IGLF, v. FEW t.16, p.607a, 608a, note 1 et Esn.); 2. 1790 «homme grossier, rustre» ([A.-F. Lemaire], Seconde lettre bougrement patriotique du véritable P.Duchesne, p.1). Orig. obsc. Un empr. à l'all. arg. Packan (att. au xviies. ds Weigand) «assaillant, poursuivant», impér. subst. de anpacken «saisir» (suggéré par Behrens, Beiträge zur französischen Wortgeschichte und Grammatik, 1910, p.196 et repris par REW1-3, 6137, Bl.-W.1-5et FEW t.16, pp.607-608) s'explique difficilement en raison de la très large répartition du mot dans toute la France aux sens de «paysan» et de «rustre», v. FEW t.16, p.607 (Wartburg l'explique par la rapidité avec laquelle les mots d'arg. se propagent). Une survivance du lat. paganus «de la campagne, paysan» (v. païen) devenu pagan, puis, pour des raisons d'expressivité, pacan, pacant «paysan grossier, rustre» (hyp. de R. Sindou ds Mél. Séguy (J.), t.2, pp.347-365) se heurte à la quasi disparition de pagan «paysan» en occitan (FEW t.7, p.466a) et supposerait un traitement particulier de [g] devant [a] dans le domaine d'oïl, et le maintien du sens lat. de «paysan» pour un mot qui n'aurait survécu qu'oralement.