MINIME, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1363-64 subst. fém. «minute (de temps)» (
Froissart, L'Orloge amoureus ds T.-L.);
b) ca 1445 subst. fém. «note de moindre durée» (
Michault Taillevent, Le Régime de Fortune, 219 ds
Œuvres, éd. R. Deschaux, p.239);
2. a) 1372-74 adj. «très petit (de choses concrètes)» (N.
Oresme, Politiques, éd. A. D. Menut, p.46a), emploi isolé; de nouv. 1804 (
Constant, Journaux, p.90);
b) 1611 «
id. (de choses abstr.)» (
Larivey, La Fidelle, IV, 4 ds
Anc. théâtre français, éd. Viollet-le-Duc, t.6, p.419, emploi isolé; de nouv. 1787 (
Fér. Crit.);
3. 1505
frere mynyme «religieux de l'ordre monastique fondé par saint François de Paule» (doc. ds
Gdf. Compl.); 1609
minime subst. (G.
Vittori, Tesoro de las tres lenguas, Genève, Ph. Albert et A. Pernet);
4. 1595
coulleur de minime «couleur de l'habit des religieux minimes» (
Arch. nat., KK 148, f
o35 v
ods
Gay); 1596 adj. «de la couleur de l'habit des religieux minimes» (
Journal de la comtesse de Sanzay, éd. H.de Laferrière-Percy, 71 ds
IGLF);
5. 1832 subst. «élève des plus petites classes» (
supra ex. 3);
6. 1908 sports (
L'Auto, 10 févr. ds
Petiot). Empr. au lat.
minimus, superl. de
parvus «petit». L'a. fr. connaissait les expr.
doit merme «auriculaire» et
merme d'aage «mineur» (
xiie-
xiiies. ds T.-L.;
Gdf.), dans lesquelles
merme est directement issu du lat.
minimus.