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MIJOTER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans. 1. 1742 «cuire doucement et lentement» (F. Marin, Suite des Dons de Comus, III, p.23 ds Mél. Gamillscheg, 1968, p.30); 2. 1847 fig. «se préparer lentement (d'une vengeance)» (Balzac, Cous. Bette, p.368). B. Trans. 1. 1742 migeoter «faire cuire ou bouillir lentement, à petit feu» (Menon, La Cuisinière bourgeoise, p.42); 2. 1798 mijoter un enfant (Ac.); 3. 1808 fig. mijoter une affaire (Hautel t.2). Mot dial. de l'Ouest, signifiant à l'orig. «faire mûrir» (1583, faire migeotter (les pommes) «(les) faire mûrir sur la paille». Ch. Estienne et J. Liébault, L'agriculture et maison rustique, p.232b ds FEW t.16, p.586a), sens qui s'est maintenu dans les parlers de cette région (v. FEW loc. cit.). Mijoter est une var. (Basse-Normandie, Bas-Maine et Anjou, v. FEW loc. cit.) de migoter (Haute-Normandie), dér. de l'anc. subst. migoe «lieu où l'on conserve les fruits» (ca 1350, Roques t.1, IV, 6554), migeot «id.» (Maine, Anjou), qui est lui-même une var. de musjoe, musgot «id.» (d'où magot1*), prob. issu d'un germ. *musgauda dont le premier élém. mus peut être rapproché du flam. muize «souris», cf. muizegote «cachette pour les pommes, etc.», mais dont le second élém. reste d'orig. obsc.; gote ne convient pas, le gallo-roman qui présente -j- en fr. et -g- en norm., demandant nécessairement la voyelle -au, voir FEW t.16, pp.587b-588a.