MAJOR2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1592
sergent major (
Monluc, Commentaires, éd. P. Courteault, t. 1, p. 266); 1672 subst.
major (Réglement, 25 avril ds
Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t. 19, p. 15);
2. 1871 arg. de Saint-Cyr
major de queue «élève classé dernier au concours d'admission à cette grande école» ds
Esn.; 1893
major, major de tête «élève classé premier au concours d'admission à une grande école» (
Lévy-
Pinet); 1931
major de promotion (
Lar. 20e). 1 empr. par la lang. milit. à l'esp.
mayor (attesté dès 1140 au sens de «plus grand», v.
Cor.-
Pasc.) où associé à d'autres termes il désigne différents grades ou fonctions (
cf. les différentes éd. des dict. bilingues ou trilingues du
xviies.:
Crespin, Oudin, Victor) avec infl. pour la prononc. du lat.
major, et peut-être aussi du fr.
majeur (
Bl.-
W.1-5). L'esp.
mayor comme l'a. fr.
maior «plus grand», v. aussi
majeur et
maire, représente le lat.
major «plus grand» compar. de
magnus «grand». Le m. fr. connaît la forme
sergent majeur (fin
xvies. ds
Hug., s.v. majeur et
sergent). 2 plutôt p. ext. de 1, l'élève classé premier ayant le grade et les galons de sergent-major (
Esn., v. aussi
Lévy-
Pinet), qu'empr. direct au lat. (
FEW t. 6, 1, p. 60a).