LÈVRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoitié
xes. plur.
lawras (
Saint-Léger, éd. J. Linskill, 157); fin
xies.-début
xiies. plur.
levres (
Fragment d'un poème dévot, 25 ds
Bartsch Chrestomathie, 1908, p. 46);
2. spéc.
a) 1314 « bords d'une plaie, d'une blessure » (
Chirurgie Henri de Mondeville, 831 ds T.-L.);
b) 1636 mus. (
Mersenne,
Harmonie universelle, p. 358);
c) 1680 anat. (
Rich. : les
lévres des parties naturelles de la femme [d'apr.
Degori,
Dict. des mots de méd.]);
d) 1692 archit. « rebord de la campane des chapiteaux corinthiens ou composites » (H.
Lemonnier,
Procès-verbaux de l'Ac. royale d'archit., t. 2, pp. 248 et 351);
e) 1694 bot. « lobe de la corolle des plantes labiées » (
Tournefort,
Éléments de bot. ds
FEW t. 5, p. 108a);
f) 1752 zool. « bords d'une coquille » (
Trév. Suppl.);
g) 1834 « bord d'une fissure, d'une faille » (
Balzac,
Langeais, p. 345); 1877 géol. (
Fabre ds
C.R. de l'Ac. des Sc., t. 84, p. 567);
h) 1840 « bords d'un vase antique » (
Ac. Compl. 1842). Du lat. pop.
labra, plur. neutre pris comme fém. sing. du lat.
labrum « lèvre; bord » (L'emploi naturellement fréquent du plur.
labra a abouti à la substitution de cette forme comme sing. à la place de
labrum. Cf. FEW t. 5, p. 108).