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JURÉ, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « personnage qui a prêté serment au roi, vassal » (Lai du cor, 171 ds T.-L.); 2. ca 1200 « membre du conseil d'une commune bénéficiant, sous serment, d'une délégation des pouvoirs du seigneur pour s'administrer et rendre la justice » (Beuve de Hantone, I, 6921-6924, ibid.); 3. 1260 « maître ou valet qui était commis, par serment, à la garde et surveillance d'un métier » (E. Boileau, Métiers, I, XXI, éd. Lespinasse et Bonnardot, p. 9), d'où p. plaisant. maître juré « professionnel, spécialiste » 1668 maître juré filou (Molière, L'Avare, I, 3); 4. a) 1588 « membre d'un jury de tribunal (en Angleterre) » Les douze hommes jurez (Trad. d'un pamphlet d'apr. S. Lee ds Transactions from the Bibliographical Society vol. VIII, London, Oct. 1907 ds Mack. t. 1, p. 62); b) 1791 « id. » (en France) (Constitution de 1791, chapitre IV, section III, article 9 d'apr. Brunot ds Mél. Baldenspenger, t. 1, 1930, p. 89 et 90). Du lat. juratus « celui qui a juré, celui qui a promis fidélité » (fin xies. ds Nierm.; adj. dès le lat. class. « qui a prêté serment »), part. passé adj. subst. de jurare « jurer » attesté dans les chartes octroyées aux villes du Nord de la France dep. 1127 (cf. A. Giry, Hist. de la ville de St Omer, Bibl. de l'École des Htes Études, 31, 1877, pp. 371-374 et H. Pirenne, La Question des jurés ds les villes flamandes ds R. belge Philol. Hist. t. 5, p. 406) et qui désignait les conseillers liés par le serment fait au seigneur. Le sens 4 est une transcr. de l'angl. d'apr. jury (cf. FEW t. 5, p. 82a) prob. dans le composé juryman « membre d'un jury », juré ayant désigné à la fois un membre d'un jury ou le jury lui-même lors de la constitution de cette institution en 1791 (v. Brunot, op. cit., pp. 86-95).