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JET1, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1155 « action de lancer (ici, les dés) » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10585); 2. a) fin xives.[date ms.] « action de jeter à la mer une partie de la cargaison quand le bateau est en danger » (Ms. Troyes 1386 ds H. Zeller, Das Seerecht von Oléron, B1. 104 V 1, 22, p. 16, cf. FEW t. 5, p. 13a); b) 1611 pêche « coup de filet » (Cotgr., s.v. gect); c) 1766 (Massé, Dict. portatif des eaux et forêts, p. 403 : Jet s'entend du bois de chauffage que l'on jette ainsi à flot, ou à bois perdu); 3. a) fin xives. « projectiles, ce que lancent les frondes » (Froissart, Chroniques, éd. L. Mirot, t. 12, p. 292); b) 1554 armes de gect (Amyot, Diodore, XIII, 16 ds Gdf. Compl.); 4. 1402-04 « terre que l'on jette d'un côté du fossé et qui forme talus » (Compt. de J. Asset, Forteresse, XXI, Arch. mun. Orléans ds Gdf., s.v. giet). B. 1160-74 « distance que peut parcourir quelque chose que l'on lance » (ici, un bâton) (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 2035); 1174-80 le giet d'une pierre menue (Chr. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 619). C. 1. 1174-76 « lien » (à l'orig., désigne une petite corde attachée aux pieds de l'oiseau de proie, attesté dep. ca 1200 Renart, éd. E. Martin, XI, 1573, cf. aussi Alexandre, éd. Michelant, 12, 4 ds T.-L.) (Guernes de Pont Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2489); d'où 2. 1449 « étroite bande d'étoffe faisant bord pour rehausser la garniture d'une robe » (Louis de Beauvau, Le pas d'armes de la bergère, Œuvres Roi René, éd. Quatrebarbes, t. 2, p. 59 et 70 ds Gay), ou, d'apr. le sens de « bordure », issu de A 4. D. 1. 1395 « ce que l'on jette sur le papier (désignant la minute d'un écrit) » (Archives du Nord, B 18822, no23287 ds IGLF); 2. a) fin xives. dou premier get « au premier mouvement, du premier coup, d'emblée » (Froissart, Chroniques, éd. S. Luce, t. 3, p. 64); b) 1549 premier ject « brouillon, esquisse » (Est.); 3. a) 1636 « action de faire couler dans un moule un métal en fusion » (Monet); peut-être déjà attesté par premier gist (plaisamment en parlant d'un étron) en 1585 (Du Fail, Contes et Discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 147); b) 1676 « conduit de cire fixé sur le moule où l'on coule le métal » (Félibien, p. 623); c) mil. xviiies. au fig. [ouvrages] fondus d'un seul jet (Buffon, Hist. nat., Quadrupèdes, t. 1, Discours, 5); 3. a) 1671 jet d'eau (Pomey : Jet de fontaine. Petit filet d'eau que jette la fontaine. [Un beau jet d'eau]); b) 1765 jet d'eau « partie arrondie du bas d'une croisée ou d'une porte qui renvoie au dehors l'eau de pluie » (Encyclop. t. 8, p. 527); c) 1752 jet de feu (désignant une fusée dont la gerbe d'étincelles ressemble à un jet d'eau) (Trév.); d) 1771 jet de lumière (id.); e) 1842 p. anal. (Stendhal, Rom. et nouv., t. 1, p. 386 : l'habitude de précipiter sa parole par jets ou émissions successives). E. 1. 1419 « nouvelle pousse » (Chir. A. Tournai ds Gdf. Compl. : jes de vingne); 2. 1740 d'un seul jet « d'une seule venue, sans nœuds » (Ac. : canne d'un seul jet). Déberval de jeter*. En lat., le subst. jactus correspondait déjà aux mêmes emplois, et, sous une forme pop. *jectus, il est à l'orig. des formes ital. getto et port. geito (FEW t. 5, p. 23b, note 3).