INTERROMPRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié
xiies.
entrerumpre « rompre, fendre » (
Ps. Oxford, éd. F. Michel, LXXVII, 18);
ca 1160
antrerompre (
Eneas, 1424 ds T.-L.);
2. a) ca 1195
entrerompre « empêcher le déroulement, la continuation de qqc. » (
Ambroise,
Guerre sainte, 2396,
ibid.); 1391 part. passé adj.
interrupt (
Grands jours de Troyes, Arch. X 1a 9184, fol. 15 v
ods
Gdf.); 1501
interrumpre (F.
Le Roy,
Livre de la Femme forte, d 5 b, d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 93); 1515-20
interrompre (Cl.
Marot,
Temple de Cupido, Epître au roi, 14, éd. Cl. A. Mayer,
Œuvres lyriques, p. 88 : ma loquence
interrompit);
b) spéc. 1456-67
interrompre la parolle a (qqn) « couper la parole à » (
Cent nouv. nouv. XCVIII, éd. Fr.P. Sweetser, p. 550); 1559
interrompre (qqn) « id. » (
Amyot,
Hommes illustres, Coriolan, LVI, éd. G. Walter, t. 1, p. 512). Empr. au lat.
interrumpere « mettre en morceaux, briser, détruire; interrompre »; d'abord
entrerumpre, entrerompre d'apr.
entre et
rompre puis
interrumpre par réfection d'après le lat., la forme définitive étant
interrompre.