INQUISITEUR, -TRICE, subst. masc. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1294 dr. « juge, enquêteur » (
in G.
Espinas,
Vie urbaine de Douai au Moy.-Age, t. 3, p. 607); fin
xiiies. (R.
Lull,
Evast et Blaquerne, éd. A. Llinarès, LXXXIX, p. 249 : qu'il [l'evesque] eust en son eveschié
inquisiteurs qui enquissent de la vie des clercs); spéc.
a) 1321, 27 mai « juge de l'Inquisition » (
in Notices et extr. des mss de la Bibl. nat., t. 40, p. 274 : au jacobin
inquisiteur seur le faict de heresie en Tourainne...); 1748
inquisiteurs d'Espagne et de Portugal (
Montesquieu,
Esprit des Lois, XXV, XIII, titre, éd. R. Caillois, t. 2, p. 746);
b) id., les inquisiteurs d'Etat à Venise titre de 3 magistrats absolus de Venise (
Id., op. cit., V, VIII, t. 2, p. 287);
2. 1562 « celui qui fait des recherches, des études minutieuses » (
Rabelais, V, 12 ds
Hug.). Empr. au lat.
inquisitor « celui qui examine, recherche; celui qui est chargé d'une information, enquêteur » en lat. class.; « inquisiteur de la foi » en lat. médiév. (1233, 20 avr.
inquisitores haereticorum, Statuts du comte de Toulouse contre les hérétiques ds Devic et
Vaissète,
Hist. gén. de Languedoc, t. 8, col. 965); à rapprocher de 2b, l'ital.
inquisitore « magistrat vénitien ou génois chargé du maintien de l'ordre public »
xvies. ds
DEI.