INFUSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. théol. « pénétration dans l'âme de certaines facultés ou grâces surnaturelles » (
Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, p. 42 ds T.-L.);
2. xiiies. [ms.] « enduit » (
Livre des simples medecines, Bibl. Ste Gen. 3113, f
o34b, éd. P. Dorveaux, p. 90, § 510);
3. a) 1572 « action de répandre, d'appliquer un liquide (chargé de principes médicamenteux) sur (une plaie) » (
Amyot,
Œuvres morales et meslées de Plutarque, p. 55v
o);
b) 1688 [
baptême par]
infusion (
Bossuet,
Histoire des variations des églises protestantes, 15 ds
Littré);
4. 1605 « action de laisser séjourner dans un liquide une substance dont on veut extraire les principes solubles » (O.
de Serres,
Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, XVI, 38 ds
Littré);
5. 1611 « liqueur dans laquelle une substance a séjourné » (
Cotgr.). Empr. au lat.
infusio « action de verser dans, infusion, injection »; « action d'humecter, d'arroser; épanchement » en b. latin.