INFATUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xives. « rendre inepte » (
Roques t. 2, 5891);
2. a) 1488 [éd. 1491]
infatué de « rempli d'une passion ridicule (pour) » (
Mer des Histoires, I, 49d, ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 88);
b) 1530 « rendre ridiculement passionné de quelqu'un ou de quelque chose » (
Palsgr., p. 591b); 1530 pronom. « s'enticher de quelqu'un, de quelque chose » (
ibid., p. 553b);
3. a) 1689
être infatué de soi « devenir excessivement content de soi » (
La Bruyère,
De la Société et de la conversation, § 11 ds
Œuvres compl., éd. G. Servois, t. 2, p. 131);
b) av. 1704
s'infatuer de « id. » (
Bourdaloue,
Pensées, t. 2, p. 172 ds
Littré). Empr. au lat.
infatuare « rendre sot, déraisonnable ».