INCONSCIENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1794 (
Pougens,
Vocab. de nouv. privatifs fr.); 1840 (
Ac. Compl. 1842 : « défaut de conscience »), sens imprécis.
A. 1. a) 1829 « absence de réflexion, de jugement; légèreté » (
Delacroix,
Notes pour l'article intitulé « Des critiques en matière d'art » [
Revue de Paris, 1829] ds
Journal, t. 3, p. 351 : Qui peut donner une idée de l'
inconscience du public dans ses goûts? Rien que leur extravagance);
b) 1866 « ignorance, absence de conscience claire de quelque chose » (
Hugo,
loc. cit.); 2. a) 1860 « privation permanente de la conscience » (
Goncourt,
Journal, p. 785 : nous admettons parfaitement l'
inconscience avant la vie);
b) 1869 « privation momentanée de la conscience (extase, syncope, sommeil, etc.) » (
Id.,
MmeGervaisais, p. 259);
3. 1880 « caractère d'un phénomène qui échappe à la conscience » (
Flaub.,
Bouvard, t. 2, p. 70 : l'
inconscience des efforts [alléguée pour expliquer le phénomène des tables tournantes]).
B. 1867 « absence de sens moral » (
Littré). Dér. de
conscience*
; préf.
in-1*.