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GUEUX, GUEUSE, subst.
Étymol. et Hist. A. Subst. masc. 1. mil. xves. « compagnon, coquin » (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 46098 : un rouge gueux); 2. a) 1458 « personne qui vit d'aumônes, et réduite à mendier pour vivre » (A. Greban, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 7488); b) 1545 « personne pauvre » (Le Mirouer des enfans ingratz ds Esn.); c) 1654 « personne qui n'a pas de quoi vivre selon son état, ses désirs » (Guez de Balzac, De la Gloire ds Littré); 3. mil. xves. terme de dédain « être vil » (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 17677); 4. 1830 « pot de terre servant de chaufferette » (Balzac, Œuvres div., t. 2, p. 187). B. Subst. fém. 1. a) ca 1454 la gueue « femme de mauvaise vie » (Philippe Bouton, Les Gouges, 69 ds Romania t. 47, p. 172); b) 1808 courir la gueuse (Hautel); 2. a) 1669 « sorte de dentelle » (Widerhold Fr.-all.); b) 1723 « petite étoffe qui se fabrique en Flandre » (Savary); c) 1851 « pot de terre servant de chaufferette » (Land.). C. Adj. 1. ca 1615 « vil, ignoble, méprisable » (Hardy, La Belle Égyptienne ds Théâtre, éd. Stengel, t. 5, p. 969 : cette gueuse de vie); 2. a) av. 1648 « qui n'a pas de quoi vivre selon son état » (Voiture ds Trév. 1704); b) 1654 « pauvre » (Cyrano de Bergerac, Lettres Diverses, p. 49 ds Œuvres diverses, éd. F. Lachèvre, p. 49 : gueux comme des Diogènes). Prob. empr. au m. néerl. guit « coquin, fripon », qui donne régulièrement gueu en fr. (cf. m. fr. gueu, gueue, gueuesse et gueuer ds FEW t. 16, pp. 98a-99a). Le fém. gueuse a été refait sur le masc. gueu(x) d'apr. le modèle des mots en -eux, -euse*. Les sens B 2 viennent de ce que ceux qui gén. font usage de ces objets ou tissus sont des personnes de misérable condition (des gueux). Le nom de gueuse fut donné par les femmes aux misérables garnitures en dentelle, à la suite de l'édit de Richelieu (1644) contre les passements (cf. J. Quicherat, Hist. du cost. en France, Paris, 1875, p. 502).