GUENILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1605
gnippe ds
Bl.-W.
3-5et
FEW t. 14, p. 113a,
Beroalde de Verville ds
Hug.];
1. 1611 « haillon; vieux chiffon troué » (
Cotgr.); d'où 1664 « vêtement sale et déchiré » (
Molière,
Mariage forcé, 4);
2. 1672 fig. (
Id.,
Femmes savantes, II, 7 : Le Corps, cette
guenille, est-il d'une importance);
3. 1808 « personne vieille, sale et mal habillée »
vieille guenille (
Hautel); 1846 « personne dénuée de toute vigueur physique et morale » (
Balzac,
Cous. Bette, p. 94 : mon mari?... cette
guenille). Mot [prob. plus anc. que ses 1
resattest.
cf. Robert le guenilly, poit. cité par H.
Lewicka ds
Kwart. neofilol. t. 1, p. 76] essentiellement représenté dans les dial. du Centre et de l'Ouest
(cf. FEW, loc. cit.), issu de
guenipe*, par substitution de suff. d'apr.
broutille*,
fondrille* (v.
effondrilles).