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GRIPPER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) 1425 « saisir violemment, agripper » (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. A. Tuetey, p. 205); 1509 [ms.] « saisir avec les griffes » (Vincent Philippon, Traduction de la fauconnerie d'Arthelouche de Algona, B.N. fr. 2005, fo17 vods Gdf. Compl.); 2. 1585 « filouter » (Noël du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 239); 3. 1649 « prendre au collet, arrêter (un voleur) » (Scarron, Virgile travesti, livre IV ds Œuvres complètes, éd. de 1786, t. 4). B. Intrans. 1. 1740 « se froncer (en parlant des étoffes) » (Ac.); 2. 1757 « s'arrêter par excès de frottement de ses pièces (d'une machine) » (Encyclop. t. 7, s.v. forêt, p. 133b). C. Part. passé 1. 1684 être grippé de « entiché de » (Mmede Sévigné, Lettre du 15 nov. ds Correspondance éd. R. Duchêne, t. 3, p. 157; 2. a) 1782 « qui est atteint de la grippe » (Mercier, Tabl. Paris, t. 4, p. 158); b) 1814 face grippée (Nysten). On admet gén., malgré la rareté de ses attest. à époque anc., que gripper remonte à l'a.b. frq. *gripan « empoigner, saisir »; cf. m. néerl. gripen « prendre, saisir », a.h.all. grifan; m.h.all. grifen, all. greifen « id. ». Cette hyp. s'appuie sur le fait que le mot gripper, attesté indirectement dans des dér. plus anc. (ca 1200, agripper; xiiies. gripaille ds FEW t. 16, p. 78b), semble exister av. la fin du xves., mais que son emploi est limité à l'orig. à la lang. spécialisée des escrocs et des voleurs et n'est devenu courant dans la lang. commune que beaucoup plus tard, ce qui explique la date tardive de son apparition dans la lang. littér. Au sens de « atteint de la grippe », grippé est dérivé de grippe « catarrhe » suff. -é*. D'apr. Bl.-W.2-5gripper pourraît être dér. du subst. grippe*; de même que griffer* viendrait de griffe*.