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GRINGALET, -ETTE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1611 « bouffon amusant » (Cotgr.); 2. a) 1785 « homme de petite taille, de corps maigre et chétif » (Beaumarchais, Mariage de Figaro, II, 21); b) 1835 adj. « fluet, faible, chétif » (Pomier, Loc. vicieuses Hte-Loire, p. 67). Soit par antiphrase et ironiquement de l'anc. subst. gringalet « sorte de cheval » (1165-70, Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 3935); lui-même issu du gallois Keinkaled (composé de kein « beau » et kaled « dur, vigoureux »), nom du cheval de Gauvain dans un texte celtique daté du 3equart du xiies. Chrétien de Troyes a adopté ce nom, sous forme de gringalet, comme nom commun, pour désigner un cheval de race indéterminée, monture de Gauvain. La forme gringalet qui concurrence déjà guingalet dans les manuscrits d'Erec, s'explique par une mauvaise lecture des abréviations de gui-/gri-. Soit, plus vraisemblablement, du suisse all. *gränggeli « homme sans apparence, peu considérable », dimin. de gränggel « homme chétif », mot introduit en France par les mercenaires suisses. Sa rencontre avec gringalet serait alors tout à fait fortuite (FEW t. 16, p. 52a et Bl.-W.5).