FRONT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 1217 : entre les dous oilz mult out large le
front); 1176-81
front a front (
Chr. de Troyes,
Charrette, 3069 ds T.-L. : li cheval S'antrevienent tot
front a front);
b) 1121-34 « visage » fig.
a front « en plein visage, ouvertement » (
Ph. De Thaon,
Bestiaire, 1989,
ibid.); 2
emoitié
xives. siège de l'orgueil, de l'arrogance (
E. Deschamps,
Œuvres, éd. Queux de saint-Hilaire et G. Raynaud, t. 5, p. 96, 13); 1559 « mine, attitude, contenance » (
Amyot,
Agis et Cléom., 19 ds
Littré);
2. ca 1165 « ligne extrême, face d'une armée, d'une expédition militaire » (
B. de Sainte-Maure,
Troie, 7075 ds T.-L.); 1176-71
de front (
Chr. de Troyes,
Ch. au Lion, 1103,
ibid. : i antrerent tuit
de front); ca 1225 « partie antérieure, extrêmité de qqc. [proue d'un navire] » (
Florence de Rome, 559,
ibid.). Du lat. class.
frons -tis « front (de l'homme, des animaux); siège des sentiments (pudeur, impudence); visage, contenance; partie antérieure d'un objet, spéc. front d'une armée ».