FRISQUE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1306
frique « vif, bien découplé (d'un cheval) » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, 6716 ds T.-L.);
2. ca 1360
fricque « vif, pimpant, enjoué » (
Chevalier cygne, édition Reiffenberg, 4831). Du got. *
friks attesté indirectement dans le composé
faihu-friks « avide d'argent, cupide » (
Feist) auquel aurait correspondu un frq. *
frek, cf. m. néerl.
vrec « avide d'argent, avare » (
Verdam); a. h. all.
freh de même sens (
Graff t. 3, col. 793); m. h. all.
vrech « courageux, hardi » (
Lexer); all.
frech « insolent, impertinent ». Il se peut cependant que le frq. ait connu une forme *
frik qui serait à l'origine des mots fr. (
cf. le rhénan
frick « avare » ds
FEW t. 15, 2, p. 172b). L'insertion du
-s- en fr. (
ca 1400 ds
FEW, loc. cit.) s'explique par l'infl. de
fresche (anc. forme du fém. de
fres, v.
frais1) de sens voisin. Depuis le mil. du
xviiies.
frisque ne se dit guère que dans le burlesque (
cf. Brunot t. 6, 2, p. 1018).