FORFAIRE, verbe.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xes.
forsfaire trans. « commettre (un délit) » (
Passion, éd. d'A. S. Avalle, 290);
b) ca 1100 trans. indir. « faire du mal, du tort à quelqu'un » (
Roland, éd. J. Bédier, 3758);
c) 1121-34 intrans. « commettre un délit, agir contrairement à ce qu'on a le devoir de faire » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 57 ds T.-L.);
2. ca 1130 trans. « payer une amende » (
Lois de Guillaume, éd. J. E. Matzke, p. 11, § 12 :
forfeit sun were);
3. a) ca 1130 « priver quelqu'un de quelque chose (de sa vie, de ses membres, etc.) » (
ibid., p. 15, § 18 :
forfeit ad les membres);
b) ca 1180 trans. « perdre par sa faute » (
G. de Berneville,
Gilles, 228 ds T.-L.);
c) 1283 trans. dr. féodal « perdre en punition d'un forfait (en parlant d'un bien) » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 831). Dér. de
faire*; préf.
for- (v.
fors). Le sens 2 est à rattacher à
forfait3*.