FONDOUK, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1637
funduque (
P. Dan,
Hist. de Barbarie, Paris, p. 97 cité par R. Arveiller ds
Z. rom. Philol. t. 90, p. 477 [ici : « logement des janissaires »]); 1659
fondouk (
Lettre de M. Barreau aux consuls et gouverneurs de Marseille, ibid., p. 478). Empr. à l'ar.
funduq, fundaq « caravansérail, magasin, entrepôt, auberge » (
FEW t. 19, pp. 48-49;
Lok. n
o616; R. Arveiller ds
Z. rom. Philol. t. 90, pp. 473-482), mot passé dans diverses lang. européennes pour désigner un comptoir européen en pays musulman, servant également d'hôtellerie pour les marchands et les pèlerins. Lat. médiév.
funda (901 ds
Latin-ital. Med. Aev.),
fundicum (av. 1138 en Italie ds
Nierm.),
fondacum (1150 ds
Pellegr.,
Arab., p. 426), a. esp.
alfóndega (1033 ds
Cor.,
s.v. alhóndiga). L'ar.
funduq/fundaq avait déjà donné
fonde en a. fr. (
ca 1200
Assises de Jérusalem II, 171 [ms.
xives.] cité par Arveiller ds
op. cit., p. 473) et
fondique en m. fr. (1396-1412
Seigneur d'Anglure,
Saint voyage de Jherusalem, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, § 285), ce dernier prob. par un intermédiaire italien.