FOI, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050
feit « fait de croire en Dieu » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 2 : Quer
feit i ert e justice ed amur); 1539 [éd.] « le dogme lui-même; la religion »
la vraye Foy Chrestienne (
Calvin,
Institution chrétienne, éd. J. D. Benoit, livre 3, chap. 2, § 6, note b); 1632
article de foi (
Corneille,
La Veuve, acte I, sc. 2, 132); p. anal. 1817 « toute adhésion de l'esprit ferme à une chose révérée comme un culte » (
Staël,
Consid. Révol. fr., t. 2, p. 245);
2. a) ca 1100 « assurance donnée d'être fidèle à une parole, à une promesse... » (
Roland, éd. J. Bédier, 403); 1181-86 « fidélité aux principes, à la parole donnée; loyauté »
bone fois (
Gace Brulé,
Chansons, éd. H. P. Dyggve, XI, 5); 1283
male foi (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 613);
b) ca 1265 « véracité (d'une parole, de qqc.) » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Fr. J. Carmody, livre I, chap. 4, p. 21);
3. 1180-91 « confiance qu'inspire la parole d'autrui » ici « lien de confiance réciproque » (
Chr. de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 8853); 1551 [éd.] « entière confiance que l'on met en quelqu'un, quelque chose »
adjouter foy (
Calvin,
op. cit., livre I, chap. VIII, § 3). Du lat. class.
fides « foi, confiance; ce qui produit la confiance, bonne foi, loyauté; promesse, parole donnée »; lat. chrét. « confiance en Dieu ».