ENTRER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. a) 2
emoitié
xes. « venir dans, pénétrer » (
St Léger, éd. J. Linskill, 141);
b) 2
emoitié
xes. « se placer dans, devenir membre de (ici, un monastère) » (
ibid., 66);
c) 1605 « entrer dans la composition de, faire partie de » (
Montchrestien,
Hector, éd. Petit de Julleville,
Tragédies, p. 57 ds
IGLF);
d) 1662 « prendre part à, partager (des projets, un dessein, une opinion) » (
La Rochefoucault,
Mémoires, éd. Ad. Régnier, t. 2, p. 163);
2. a) ca 1100 « aborder, entamer » (
Roland, éd. J. Bédier, 660 : Pois est munted,
entret en son veiage);
b) ca 1165 au fig. « venir en l'état de, se mettre dans » ([
Chr. de Troyes],
Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2556 : S'
entre en un si tres grant penser);
c) ca 1275
entrer en matière (
Adenet Le Roi,
Enfances Ogier, éd. A. Henry, 53);
3. ca 1119 a. fr. « commencer (temporel) » (
Ph. de Thaon,
Comput, 2924 ds T.-L.).
B. Trans.
xiiies. « faire entrer » (
Renart, I, 2926 ms. A d'apr.
G. Tilander,
Lexique du Roman de Renart, 64), attest. isolée; 1615 (
A. de Montchrétien,
Traicté, 205 ds
Kuhn, p. 31 : On les
a entrées au Royaume). Du lat. class.
intrare « entrer, pénétrer » au propre et au figuré.