CROQUE(-)MITAINE,(CROQUE MITAINE, CROQUE-MITAINE) subst. masc.
Étymol. et Hist. 1820 (
V. Hugo,
Littérature et philosophie mêlées, p. 255 ds
Fr. mod. t. 22, p. 134). Composé de la forme verbale
croque (croquer*
) et d'un 2
eterme d'orig. incertaine. Il pourrait s'agir d'une composition comparable à
grippeminaud, où
mitaine* désignerait alors le chat, compagnon du diable à qui l'on enjoindrait de manger les enfants (
Guir. Étymol., pp. 30-31); Ph. A. Becker rapproche le second terme de
mitaine au sens de « gifle, injure », attesté en m. fr. : (
Happe ces mittaines « reçois cette gifle »,
croque, croque, mon amy ceste mitaine « reçois cette injure »;
Sotties des sots triumphans, III, 145 et
Farce du pouvre Jouhan, VII, 369, éd. E. Droz,
Le recueil Trepperel, 1935), [
cf. FEW t. 6, 2, p. 177
b], le syntagme ayant été ensuite lexicalisé et utilisé en raison de son expressivité.