CORSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1455-56 [ms.]
courser « lutter en saisissant à bras-le-corps » (
Florence de Rome, [ms. Bibl. nat. fr. 24384] 2578 ds T.-L.); 1572
corser [date éd.] (
J. A. de Baif,
Les amours ds
Gdf. Compl.);
2. [1819
corsé part. passé adj. « qui a du corps »
Boiste d'apr.
Lar. Lang. fr.]; 1829 «
id. (en parlant d'une femme) » (
Stendhal,
Corresp., t. 2, p. 488); d'où fig.
a) 1830 « qui a de l'importance »
une érudition corsée (
Balzac,
Bal Sceaux, p. 132); 1830, 15 avr.
un dîner corsé (
Id.,
Œuvres diverses, t. 2, p. 10);
b) 1838, 24 mars « qui a un goût relevé »
un bordeaux corsé (
Stendhal,
op. cit., t. 3, p. 210); 1846 fig. « amusant, piquant » (
Balzac,
La Cous. Bette, p. 343).
B. 1782 « qui porte un corset »
demoiselles corsées (
Tableau de Paris, t. 4, p. 115 ds
Fr. mod.,t. 24, p. 220); qualifié de ,,peu usité`` ds
Lar. 19e; de ,,vx`` ds
Lar. Lang. fr. Dér. de la forme a. fr.
cors de
corps*; dés.
-er.