CONCLURE, verbe.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies. « enfermer » (
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, XXX, 10) −
xvies. ds
Hug. (fig. « enfermer dans une définition, un raisonnement »);
2. a) ca 1260
conclure les raisons « établir ce qui résulte des arguments, des développements antérieurs » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. F. J. Carmody, III, 66, 1); 1549 (
Est. :
conclure a la mort);
b) xves.
conclure de « décider de » (
Commynes, livre 1, chap. VIII, éd. J. Calmette, t. 1, p. 55); 1513
alliance conclute (
Traicté de la Paix ds
Anc. poésies fr., éd. A. de Montaiglon, t. 6, p. 90);
3. ca 1260
conclure qqc. « terminer un raisonnement en énonçant quelque chose » (
Brunet Latin,
Trésor, III, 55, 6); 1690 absol.
concluez dit-on à un avocat trop prolixe (
Fur.);
4. 1584 part. prés. substantivé « ce qui démontre » (
Jean Duret,
Coust. de Bourbonnais, 144 ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 468); 1587 adj. (
Cholières,
Après-dînées, 328, P. Lacroix,
ibid.); av. 1662 « démontrer (surtout en parlant d'une chose) » (
Pasc.,
Juifs, 13 ds
Littré). Empr. au lat. class.
concludere « fermer, enfermer » puis « finir », « donner une conclusion », « déduire », « arranger, résoudre (
concludere pacem en lat. chrét.) », dér. de
claudere (clore*
).