COCARDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1468
coiffee a la coquarde « qui porte une coiffe ornée de plumes de coq ou de rubans, ressemblant à une crête de coq redressée » (
Speculum des pecheurs, ap. Ler. de Lincy, Femmes celebres de l'anc. France, p. 518 ds
Gdf. Compl.); 1532
bonnet à la coquarde (
Chroniques gargantuines, p. 40 ds
Hug.); 1552
bonnet à la cocarde (
Rabelais,
Le Quart Livre, ch. 30, éd. Marty-Laveaux, II, p. 375);
2. 1732
coquarde « nœud de ruban que portent les soldats de couleur différente selon leur corps »
(Trév.); 1789 « insigne d'un parti politique » (
Moniteur, t. 2, p. 339 : Il est également défendu d'arborer et de porter des
cocardes qui marquent le parti auquel on s'est associé); 1789
la cocarde nationale (
ibid., p. 530);
3. 1835 « ornement dont on garnit les chapeaux de femme »
(Ac.);
4. arg.
a) 1858 « tête » (
Larch., p. 458);
b) 1861
avoir sa cocarde « être ivre » (
Larch., p. 194). Dér. du m. fr.
cocard, -arde, adj. « sot, fat », 1
remoitié
xives. ds T.-L., dér. de
coq*, avec suff.
-ard*;
cf. avec 4 b
avoir son aigrette, son panache, son pompon d'apr.
Sain Lang. par., p. 271.