CLINQUANT, ANTE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1526 adj. « qui fait du bruit » (
G. Cretin,
Complainte, p. 62 ds
Hug.); à nouv. en 1932 (
Céline,
Voyage au bout de la nuit, p. 40).
B. 1. a) mil.
xves. adj. « brillant » (
O. de La Marche,
Mémoires ds
Gdf. Compl. : or
clicquant); d'où 1454 subst.
clincant « lamelle d'or ou d'argent » (
Archives du Nord, B 2017, fol. 249);
ca 1570
clinquant (
Carloix,
Mémoires de la vie de François de Scepeaux, IV, 12 ds
Littré);
b) 1680 « mauvaise imitation de métaux précieux » (
Rich.);
2. 1667 fig. « éclat faux et trompeur » (
Boileau Satire IX, 176); d'où 1844 adj. « qui a du brillant mais peu de valeur » (
E. Chapus,
Théorie de l'élégance, p. 114). Var. nasalisée de
cliquant (1306,
cliquens « qui fait du bruit » [
G. Guiart,
Royaux lignages, éd. J.-A. Buchon, I, 2952]), part. prés. adj. de
cliquer « faire un bruit métallique, résonner »
(cliqueter*
). L'évolution sém. de A à B s'explique par un transfert synesthésique, la représentation visuelle se substituant à la représentation auditive (
FEW t. 2, 786a,
s.v. klink-).