CHUTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 2
emoitié
xives. « fait de tomber » (
Froissart, II, II, 225 ds
Littré : une
chute de cheval);
2. 1534 « action de se détacher de son support naturel » (
Le Guidon en françoys, 241d, édit. 1534 cité par Vaganay ds
Rom. Forsch., t. 32, p. 31 :
cheute des cheveulx);
3. av. 1558 « écroulement (d'une maison) » (
Mell. de S. Gell.,
Œuvres poét., p. 274, éd. 1719 ds
Gdf. Compl.);
4. xvies. « pente d'un cours d'eau » (
D'Aubigné,
Hist., I, 287 ds
Littré); d'où 1671 « chute d'eau » (
Pomey).
B. 1587 « effondrement (d'un pays, d'un régime) » (
Lanoue,
Disc., 2 ds
Gdf. Compl.); 1680 « fait de tomber dans la déchéance » (
Rich.); 1690 « insuccès, échec d'un auteur » (
Fur.).
C. Av. 1654 rhét.
chute de la période (d'apr.
G. Guillaume,
J. L. Guez de Balzac et la prose fr., Paris, 1927, p. 486). Réfection, d'apr.
chëue, chue, de l'a. fr.
cheoite « chute » (
chaaite, part. passé fém. subst.,
Benoit,
Chr. des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 18524;
chaette, ibid., 43614),
chëue et
cheoite étant des part. passés de
cheoir, choir*, le 1
erissu de *
caduta, le second de *
cadecta forme anal. vulg. (
Nyrop t. 2, § 102).