CHENU, UE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) xies. adj. « blanc de vieillesse »
barbe canuthe (
Alexis, éd. Chr. Storey, 406);
ca 1175
chenu (
Chr. de Troyes,
Chevalier charrette, éd. W. Foerster, 1686);
b) xiiies. « dégarni » (
Isopet de Lyon, 2862 ds T.-L.); spéc. 1835
arbre chenu (Ac.); ,,ce mot vieillit`` d'apr.
Ac. 1835;
2. 1628 arg. « bon » (
O. Chéreau,
Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé, p. 50); 1718
vin chenu (
Leroux,
Dict. comique, p. 110 ds
IGLF). Du lat.
cānūtus qui serait peut-être attesté une fois, comme qualificatif de poisson, par Plaute (ds
TLL s.v., 298, 59) puis au sens de « blanchi (en parlant de cheveux) » en lat. médiév. peut-être dès le
vies. (ds
Nierm.), v. aussi
Mittellat. W. s.v.; dér. du class.
canus « blanc », spéc. en parlant des cheveux et au fig. « vieux », « sage ». Le sens 2 « bon » est issu de 1 à travers la notion de « vieilli, bonifié par le temps »
cf. le sens de « sage » (
xvies. ds
Hug.).