CHÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « tête, visage » (
Roland, éd. J. Bédier, 3645) −
xvies. (v.
Renson t. 1, p. 109); 1155 « air du visage, mine » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 668);
ca 1190
faire mauvese chiere (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 546); début
xiiies.
faire bone chiere (
Prise de Cordres, 1132 ds
Renson, t. 1, p. 124), sens qualifiés de ,,vieilli`` dep. 1863 (
Littré); d'où
2. a) 1165-70
chiere « accueil » (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 5540);
b) apr. 1282
chiere « repas » (
Adam de La Halle,
Robin et Marion, 727 ds
Renson t. 1, p. 122); 1339-48
faire bonne chiere « faire un bon repas » (Isopet I, XII, 52 ds
Renson t. 1, p. 123). Du b. lat.
cara « visage » peut-être attesté dès le
vies. (d'apr.
Renson t. 1, p. 105;
ixe-
xes.
Antidotarium Bambergense ds
Mittellat. W. s.v., 265, 55;
xes.
CGL t. 4, p. 587, 588; empr. au gr. κ
α
́
ρ
α « tête, visage ».