CANIVEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1694 (
Corneille :
Caniveau. On appelle ainsi les plus gros pavez, qui sont assis alternativement avec les contrejumelles, & qui traversent le milieu du ruisseau d'une ruë où les charois passent); 1867 « rigole pavée qui longe les bords d'une chaussée »
(Lar. 19e). Orig. inc. (
FEW t. 23, pp. 114-115). Les hyp. de
Barb. Misc. 5, n
o12 et de
EWFS2qui, s'appuyant sur 2 exemples de
caniseau attesté au sens de « caniveau » en 1453 (
Gdf.) et en 1502 (
Barb.), rattachent le mot au lat.
canna « roseau », le premier par l'intermédiaire du lat.
cannīcius (canisse*
), le second par celui du lat. *
canabellum, var. du b. lat.
canabula « canal de drainage », font difficulté du point de vue phonét. Un rattachement à
canif* (Spitzer ds
Z. rom. Philol., t. 42, p. 14) fait difficulté du point de vue sém. Une formation à partir de
niveau* précédé du préf.
ca-* (Salverda de Grave ds
Neophilologus, t. 25, pp. 81-82) est peu vraisemblable (v. Hasselrot ds
Z. rom. Philol., t. 62, 1942, p. 178).