CAMAIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiie-début
xiiies. « tissu de mailles protégeant le cou et les épaules » (
Raimbert de Paris,
Ogier le Danois, 11455 ds T.-L.,
s.v. chamail : De la coife a les clavains descosus, Sus les caveus est li
camaus fendus);
2. 1548 « courte pèlerine à petit capuchon » (
R. Estienne,
Dictionariolum puerorum latinum, gallicum, germanicum, Zürich d'apr.
Lar. Lang. fr.); 1549 (
Est.);
3. 1596 « espèce de manteau de femme avec capuchon » (
Hulsius,
Dict. fr.-alemand et alemand-fr., Noribergae). Empr. à l'a. prov.
capmalh, capmail au sens 1,
xiies. (
Raimbaud de Vaqueiras,
Leu sonetz ds
Rayn.); dér. régr. d'un verbe *
capmalhar « revêtir la tête d'une cuirasse » (
EWFS2;
Bl.-W.5;
DEI)
cf. l'a. fr.
maillié « formé de mailles (en parlant d'un haubert) »,
xiies. (
Enéas, 4416 ds T.-L.) et l'a. prov.
malhar « fabriquer des armures de mailles » attesté plus tardivement (
ca 1240
Donat provençal ds
Levy Prov.); cette hyp. est préférable du point de vue morphol. à celle d'une formation de
capmalh à partir d'un gallo-roman *
capimaclium (Brüch ds
Z. rom. Philol., t. 49, p. 315 et t. 55, p. 453).