BRÉSILLER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1346 « teindre en rouge »
laine brezillie (d'apr.
A. Thierry,
Tiers Etat, I, 521 dans
Gdf. Compl.).
II.− 1545 « réduire en petits morceaux » (
Navigation du Compagnon à la bouteille, B dans
Hug. : rompoit et
bresilloit).
I dér. de
brésil*; dés.
-er. II soit issu par dissimilation d'une forme *
brisiller dér. de
briser*
(EWFS2); suff.
-iller*; à rapprocher de l'a. prov.
brezillar « tomber en débris, se briser » attesté fin
xiiedébut
xiiies. (
Rayn.) et de l'a. prov.
brezil, bresilh « recoupe de pierre » puis « débris, criblure » attesté dep. le
xives. (
Pansier t. 3),
cf. FEW t. 1, p. 533a. Soit plutôt de même orig. que I du fait que le bois de brésil est réduit en menus morceaux pour en extraire la teinture (
FEW t. 15, 1, p. 258b).