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BOURDE1, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1180 « conte forgé pour abuser de la crédulité de qqn » (Jord. Fantosme, Chron., 1251 dans Gdf. Compl.); xviiies. p. ext. « faute lourde, bévue » (d'apr. Lar. Lang. fr.); 1836 (Stendhal, Lucien Leuwen, p. 839); dans la lexicogr. à partir de Ac. 1932. D'orig. obsc., de même que l'a. prov. borda « mensonge » (apr. 1291, trad. prov. du Livre de Sidrac dans Rayn.); peut-être à rapprocher du lat. des gloses burdit glosé γ α υ ρ ι ́ α (CGL t. 2, p. 31) de γ α υ ρ ι α ́ ω « s'enorgueillir »; ce gr. est rapproché par Brüch dans Z. fr. Spr. Lit., t. 49, p. 311 de ψ α ι ́ ρ ε ι ν « faire du bruit »; burdit aurait donc signifié « il fait du bruit » puis « il fait du bruit pour se faire remarquer »; d'où le subst. verbal *burda « bruit pour attirer l'attention, vantardise »; EWFS2identifie ce *burda avec burda « chalumeau » attesté par Ausone, prob. onomat. L'hyp. qui fait de bourde une forme contractée de *behorde subst. verbal de l'a. fr. behourder « jouter à la lance » (DIEZ5, p. 531; REW3, no1411) semble difficilement acceptable du point de vue sém., behort n'étant jamais attesté qu'au sens de « lance pour la joute » « joute » (xiies. dans Gdf.); elle est, d'autre part, incompatible avec le lat. des gloses.