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BINÔME, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1554 subst. alg. binome « expression algébrique composée de deux termes unis par les signes + ou − » (J. Peletier, Algèbre, p. 138 dans DG); 1798 binôme (Ac.); 1613 adj. « composé de deux parties » (Les Elemens de la Geometrie d'Euclides Megarien, livre 10, prop. 42, éd. Dounot, Paris, p. 175); p. ext. 2. 1841 arg. de l'École Polytechnique « camarade de manipulation » (d'apr. Esn.). Orig. discutée. L'hyp. la plus vraisemblable est celle d'une adaptation du lat. médiév. binomium « quantité algébrique à 2 termes » terme employé par Gérard de Crémone (1114-1187), auteur d'une traduction latine des commentaires arabes de Fadl ben Hatim an-Naizîrî sur les dix premiers livres de la Géométrie d'Euclide (Anaritii in decem libros priores Elementorum Euclidis commentarii... éd. M. Curtze, 1899, p. 246 : Quod ideo est, quoniam unumquodque sex binomiorum, cum dividuntur in duas lineas, quae sunt nomina ipsius, ipse [sic] continent superficiem medialem) : binomium serait donc plutôt composé du lat. bis et nomen, en tant que trad. du gr. ο ́ ν ο μ α (puisque d'apr. Dauzat dans Fr. mod., v. bbg., binomium correspondrait au ε ̓ κ δ υ ́ ο ο ̓ ν ο μ α ́ τ ω ν d'Euclide) que d'ο ́ ν ο μ α lui-même (Dauzat, loc. cit.). Étant donné le texte de Gérard de Crémone, l'hyp. d'une formation à partir du préf. bi-* et du gr. ν ο μ ο ́ ς « part, portion » (Bl.-W.5) ne semble pas à retenir, d'autant que cette signification représente le sens premier du terme, seulement attesté au sens de « province, district ». Il en va de même de l'hyp. selon laquelle le terme de mathématiques serait une transposition au domaine scientifique de l'adj. lat. médiév. binomius « (d'une pers.) qui a 2 noms », lui même latinisation des représentants romans du lat. nomen (Spitzer, v. bbg.).