Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
BESOGNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1120 busuigner « (d'une personne) être dans le besoin de, manquer de » (Livres des Psaumes, XXXIX, 8, éd. Fr. Michel, p. 69b) − fin xves. (sujet désignant un inanimé), La Marche, Mém., Introd., c. 3, Michaud dans Gdf.; répert. par Ac. Compl. 1842; 2. ca 1275 besoignier « s'occuper à » (J. de Meung, Rose, éd. Lecoy, 14653); forme besogner dep. Fur. 1690 qui qualifie le mot de ,,vieux``; spéc. av. 1558 besongner sens libre (Melin de Saint-Gelays, I, 269 dans Hug.). D'un a.b.frq. *bisunnjôn « se soucier de » (hyp. de V. Günther dans FEW t. 17, pp. 280-81; Bl.-W.5; v. aussi Gam. Rom2, t. 1, p. 271), dér. du subst. neutre a.b.frq. *bisun(n)i « peine, souci » (v. besoin), mots composés de la prép. bi exprimant la proximité (corresp. au gr. α ̓ μ φ ι et au lat. ambi-) devenue particule de renforcement, et parallèles aux formes simples suivantes de l'a.b.frq. : a) verbe *sunnjôn (corresp. au got. sunjon « excuser » Feist, p. 460), v. soigner; b) adj. neutre substantivé *sun(n)i « souci, peine », dont est dér. le verbe *sunnjôn, et qui est attesté en lat. médiév. sous la forme sonnium, terme jur., au sens de « excuse légitime alléguée par le défaillant en justice » (fin vies., F. Andecav., no12, M.G.H. legum sectio V, Form. p. 9 dans Nierm.). Cette hyp. d'une orig. b. frq. s'appuie sur le fait que besogner de même que besogne* et besoin* semblent originaires de la France du nord; l'a.prov. besonh « besoin, nécessité » (xiies. dans Rayn.) est empr. au français.