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BATIFOLER, verbe intrans.
Étymol. ET HIST. − [1532, v. batifolage] [1539-41] (C. Fontaine, la Complaincte de F. Sagouyn dans Œuv. de Cl. Mar., t. 6, p. 198, éd. 1731 d'apr. Gdf. Compl. : Je confesse que par envie J'ay lourdement batiffolé. ... Contre l'honneur et reverence De Clement le Maro de France). Orig. obsc. L'hyp. la plus vraisemblable est celle d'un dér. de l'a. prov. batifl « moulin à battre (les draps, l'écorce) » (Pt Levy E.) cf. 1284 charte dans Baluze t. 2, Hist. Arvern, p. 134 dans Du Cange t. 1, p. 603c : molendinum Batiffol; dans les textes du Cart. de St Flour, ibid. (bacifollum) et du pariage entre le roi et le prieur de Paulhaguet, 1316, ibid., p. 604a (batifollum; il s'agit d'un moulin à vent). Le mot est attesté dans le domaine fr. en 1280 et au xvies. uniquement dans des textes issus des Archives de la Vienne, donc voisins du domaine occitan. À rapprocher aussi de l'a. ital. batiffole, attesté au sens de « moulin » au xives., DEI. L'a. prov. batifl est peut-être une formation tautologique composée de formes verbales de batre « battre » et folar « fouler » (v. Guiraud, Struct. étymol. du lex. fr., p. 15), mais à cette étymol. s'opposent, cependant plusieurs faits : du point de vue phon. l' de l'a. prov. ne peut provenir du lat. *fŭllare; du point de vue sém. *fŭllare est difficilement compatible avec le sens de « moulin à vent » fréquemment attesté en a.prov.; peut-être pour cette accept. y a-t-il eu attraction de follis « fou » (cf. brise folle, vent follet), comme il y en a eu pour le verbe au sens de « folâtrer ». L'hyp. d'un empr. à l'ital. battifolle « rempart, bastion (où les jeunes gens allaient s'amuser) » (Brunot t. 2, p. 209; Sar. 14; Wind, 147; EWFS2), xiiies. (Malispini, I. 345 dans Batt.) ne repose sur aucun témoignage solide; il semble que ce sens soit secondaire par rapport à celui de « moulin à foulon » (DEI).