BANNE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1195-1200
bene « véhicule, charrette » (
Renart, éd. Méon, 28594 dans T.-L. : en la
bene au(s) charetiers Se fist jeter con beste morte); 1268
banne (
E. Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, 17,
ibid.);
2. 1307
benne « panier » (
Delisle,
Et. sur la condition de la classe agricole et l'état de l'agric. en Normandie au Moy. Age, 1851 : Item, en la despense, iiij huches, v sus, iij
bennes) ,,vx lang.`` dans
Ac. Compl. 1842; 1606
banne (
Nicot); spéc. 1478 agric. « petit vaisseau [« récipient »] qui sert à charger les bêtes de somme pour le transport des fardeaux (blé, vendange notamment) » (
Lettres de Louis XI, 1883-1909, t. 7, p. 77 dans
IGLF Litt.), en usage dans les pat. norm. (
Dum., Moisy) et lyonn. (
Du Puitsp.);
cf. 1493 lat. médiév.
benna « sorte de récipient, hotte de vendangeur » (Arch. S. Justi Lugdun. dans
Du Cange t. 1, p. 634c);
3. 1318
benne « toile servant à couvrir, à protéger » (A.N. L 803 dans
Gdf. Compl. : Furent prises par la gent de l'eglyse ou dit pré
bennes de toile a mettre blé en bateaus qui estoient Jaques Luillier, que il y avoit fet metre sechier); 1680
bane (
Rich.); spéc. 1704 (
Trév. :
Banne, est aussi une piece de grosse toile, longue de 5 ou 6 aunes, que les Lingeres attachent sous l'auvent de leur boutique).
Empr. au b. lat.
benna « chariot en osier » d'orig. gaul., fin
viiie-début
ixes. (
P. Diacre,
Epitoma Festi, qui abbreviavit Verrium Flaccum, 32 dans
TLL s.v., 1907, 32);
cf. kymr.
bèn « voiture, charrette » (
Holder t. 1, p. 399 et
Dottin,
Manuel de l'Antiquité celtique, p. 84 et p. 223).