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BALUSTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1529 archit. « petit pilier façonné » (J. et R. Parmentier, Disc. de la navigation, 32, Schefer d'apr. Delboulle dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 134 : Moulures d'antique... avec balustres mignonnement tournées); 2. 1680 menuis. « colonnette ornant le dos d'un siège » (Rich.) Empr. à l'ital. balaustro (Kohlm, p. 30; Sar. p. 19; FEW t. 1; Nyrop t. 1, § 43, REW3, no896; DEI; Dauzat 1968; Bl.-W.5) comme terme d'archit. dep. av. 1574 (G. Vasari [1511-1574] I-993 dans Batt.) issu de l'a. ital. balaustra (ital. mod. balausta) « fleur et fruit du grenadier » (xives., Crescenzi volgar, ibid.) en raison de l'anal. de forme entre les piliers façonnés et la fleur de grenadier; l'ital. balaustra bot. est dér. de l'ital. balaustio terme de bot. de même sens, attesté dep. 1550 (Mattioli, Volgurizzamento di Dioscoride, I-245, ibid.), empr. au lat. balaustium « fleur du grenadier sauvage » (Pline, Nat., 13, 113 dans TLL s.v., 1692, 50) d'où le m. fr. balauste (1314, H. de Mondev., Chirurgie, éd. A. Bos, 1560); balustre (av. 1590, Paré, II, I, ibid.). L'esp. balaustre terme d'archit., dep. 1600 (Cor.), empr. lui-même à l'ital., ne peut être à l'orig. du mot fr. comme le propose Wind, p. 57; v. aussi Rupp., p. 283.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A. 1./2. « colonnette renflée, supportant un appui ». Attesté depuis 1529 (Crignon, Navigateur, page 34 = Parmentier, Navigation, page 51 : Le capitaine le [= un temple situé sur une petite île dans l'océan Indien] voulut voir tant dedans que dehors ; le grand prestre le fit ouvrir et entra dedans, et l'ouvrage luy pleut fort, et en especial une closture de hucherie [« ouvrage de bois »] qui y estoit fort bien assemblee, enrichie de moulures d'antique les plus belles qu'il vit jamais, avec balustres mignonnement tournees). Remarque : l'original du texte a disparu ; Crignon, Navigateur et Parmentier, Navigation se fondent sur des copies des 16e et 18e siècles. - 
A. 3. « balustrade ». Attesté depuis 1632 [dans l'acception « espace fermé par une clôture de colonnettes, sculptées en forme de balustres »] (Mairet, Galanteries, epistre dedicatoire, page 132 = Frantext : Il est encore vray que Messieurs les Cordons bleus, et les Princes, nous font quelquefois l'honneur de nous donner place à leurs tables et dans leurs carosses, que mesmes ils sont assez obligeants pour nous ouvrir leurs balustres e[t] leurs Cabinets de conversation). - 
B. 1. « colonnette ornant le dos d'un siège ». Attesté depuis 1680 (Richelet 1680 : Balustre. Terme de tourneur. Petite colonne de bois au dossier d'une chaise tournée). - 
B. 2. « partie de la monture d'un chandelier ». Attesté depuis 1680 (Richelet 1680 : Balustre. Terme d'orfèvre & de potier d'étain. Partie de chandelier d'Eglise, ou de Cabinet). - 
B. 3. compas à balustre « instrument de mathématique destiné à tracer de petits cercles ». Attesté depuis 1867 (Larousse1 : cf. supra). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt à l'italien balaustro subst. masc. « colonnette de forme renflée et ornée qui, classée en série et en intervalles égaux, forme les rampes et balustrades » (attesté depuis 1550 [balaustri plur.]), « balustrade » (attesté depuis avant 1696, tous les deux Zamboni in LEI 4, 579‑580, balaustium II 2 c). Cf. von Wartburg in FEW 1, 210a, balaustium 2. Les sens groupés sous B. représentent des évolutions sémantiques propres au français.


Rédaction TLF 1975 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2006 : Constanze Wilpert.. - Relecture mise à jour 2006 : Nadine Steinfeld ; Éva Buchi ; Gilles Petrequin ; Enrico Arcaini.