BALIVERNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1548 « dire des balivernes; s'occuper de balivernes » (
Noël du Fail,
Baliverneries ou Contes nouv. d'Eutrapel, 1874, p. 145 : il faut premier en dire de vertes et de meures ensemble
baliverner); absent des dict. de
Cotgr. 1611 à
Ac. 1740 qui le qualifie de ,,familier``.
D'apr.
Guir. Étymol., p. 13, composé tautologique de
baller* « danser, tourner en dansant, chanceler » et
verner « tourner sur soi-même, tournailler pour rien » (figurant dans les
Mots Dialectaux soumis à l'Ac. Fr. par la Société nationale de linguistique, 1907;
cf. les termes dial.
vergner, verniller, vernusser, de même sens, dans
FEW, t. 14, p. 390) de même orig. que
virer*; le bavardage, la sottise, seraient assimilés, ici, à une démarche chancelante, traînante et sans but. Cette étymol., renforcée par le cont. de l'attest. suiv. (1580-92,
Montaigne, I, 9 dans
Hug. : Ce pendant qu'ils cherchent le point de clorre le pas, ils s'en vont balivernant et trainant comme des hommes qui deffaillent de foiblesse) semble préférable à l'hyp. d'une dér. de
baliverne* par dés.
-er.