ARRHES, subst. fém. plur.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1165
erre « argent donné pour la garantie d'un marché » (
G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 3225 ds T.-L. : Seignor, or ne vos esmaiiez Des robes...; Ce sont
erres que je vos doing; Ja mes de rien n'avroiz besoing. Que vos n'aiiez tot sanz dangier); d'où 1185 « assurance, gage » (
Proverbe au vilain, éd. A. Tobler, 53, 1,
ibid. : D'aquester orent
erres, Qui de fieus et de terres Firent departement); av. 1544
arrhe (
Marot,
Epistres, 61 ds
Hug.); au sing. jusqu'à
Trév. 1771.
Empr. au lat.
arra « gage »,
Pline,
Nat., 33, 28 ds
TLL s.v., 632, 29; forme
arrha, St Augustin,
Serm., 372, 2,
ibid., 632, 77; le lat. est une réduction du gr. α
̓
ρ
ρ
α
ϐ
ω
́
ν « arrhes »,
Isée, 71, 20 ds
Bailly; à rapprocher de l'hébreu
ērābōn;
cf. Chantraine,
Dict. étymol. de la lang. grecque s.v.
α
̓
ρ
ρ
α
ϐ
ω
́
ν.