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APOSTUME, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1256 Aldebrant de Sienne, Landouzy-Pépin ds Quem. [sans attest.]; 1278 « tumeur purulente, abcès » (Rose 14562 ds Gdf. Compl. : Sire, ne sai quel maladie, Ou fievre ou goutte ou apostume); emploi fig. a) 1527 « gonflement » (Marot, Ép. au roi pour avoir été dérobé par mon valet 29 ds Hug. : Ce venerable Rillot fut adverty De quelque argent que m'aviez departy, Et que ma bourse avoit grosse apostume); b) 1562 « corruption de l'âme » (Calvin, Serm. sur l'Harmonie Evangelique, 52 [XLVI, 656] ds Hug. : Quand on vient sonder leurs apostumes, et qu'on les vient percer pour en faire sortir l'ordure, et qu'on use de vehemence, alors voyla le venin qui en sort, et desgorgent leurs blasphemes à l'encontre de Dieu); d'où l'expr. crever, découvrir l'apostume « découvrir le mal caché » (Calvin, Serm. sur la 2oà Timothee, 24 [LIV, 292] ibid. : Il faut ... que leurs pechez et offenses soyent descouvertes, qu'on presse la lancette pour crever l'apostume, afin que l'ordure qui est cachee au dedans sorte). Empr. au lat. apostema (apostème*), avec changement de finale sans doute sous l'influence de mots tels rheuma, moy. fr. reume et phlegma, a. fr. fleume; apostème* devenu aposteume (ca 1240, Vie de St François, éd. A. Schmidt, 4399 ds T.-L.; cf. pic. aposteume, Corblet et norm., id., Moisy) qui détermine le changement de l'inf. apostemer (xvies. ds Hug.) en *aposteumer. Celui-ci se transforme en apostumer* par passage de -eu inaccentué en -u, d'où apostume, Fouché, p. 137 et 429; le passage du lat. apostema au fr. aposteume a pu être favorisé également par l'existence d'un lat. tardif apostōma mentionné par Ern.-Meillet et Du Cange; cette hyp. fait cependant difficulté au point de vue chronol., apostemer étant bien postérieur à apostumer* et apostume*.