ANNEXE, subst. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Adj. Ca 1265 « uni, attaché, joint » (
G. de Lorris et
J. de Meun,
Rose, éd. Langlois, t. 2, v. 4379 : Amour, se bien sui apensee, C'est maladie de pensee, Entre deux persones
annexe, Franches entre eus, de divers sexe) − 1370,
Oresme,
Eth. ds
Gdf.
II.− Subst. fém. 1. 1495 dr. (12 oct. 1495,
S. Florent, Samarsolle, A. M. et L. ds
Gdf. Compl. : En cassant et adnullant les dictes pretendues union et
annexe se faictes avoient esté); en partic.
a) 1690 dr. féod. en parlant d'une terre rattachée à une seigneurerie dont elle n'était pas mouvante (
Fur.);
b) 1690 dr. eccl. en parlant d'un bénéfice annexé ou d'une succursale d'église
(ibid.);
c) 1653 anc. jurispr.
droit d'annexe (
Déclaration du procureur général du Parlement d'Aix, citée par
M. Marion,
Dict. des institutions de la France aux XVIIeet XVIIIes. Paris, Picard, 1968 [1923] p. 20);
d) av. 1680 diplomatique (
Patru,
Plaidoié, 4 ds
Rich. t. 1 : les
anexes qu'un testateur fait de son vivant à l'héritage qu'il a legué sont comprises dans les legs);
2. 2
emoitié
xvies. anat. (
Paré,
Introd., X ds
Gdf. Compl. : Nous avons declaré les choses qui composent nostre corps et quelques unes de leurs
annexes).
Empr. au lat.
annexus, part. passé de
annectere, I emploi adj. (au sens de « qui adhère », cont. anat.,
Pline,
Nat., 11, 263 ds
TLL s.v., adnexus, 779, 82; au sens de « voisin »,
Id.,
ibid., 8, 52,
ibid., 779, 84); II emploi subst. plur. (dep. le
ves. au sens de « lieux avoisinants »,
Martianus Capella, 1, 11,
ibid., 780, 4) d'où II 1 b lat. médiév.
annexa (
ecclesia) (Constitutiones Pontii Conseranensis Episcopi ann. 1364 in Ms. Sangerman. ds
Du Cange s.v. t. 1, 257c); II 1 c lat. médiév.
annexa (Stat. ann. 1374, t. 6. Ordinat. reg. Franc., p. 22,
ibid.).