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AMADOUER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1539 « caresser, adoucir » emploi fig. (R. Estienne, Dict. fr.-lat. : Amadouer et appaiser par de belles parolles. Blandiri, Delinire); 1541 « id. » (Calvin, Instit., III, XX, 11 ds Hug. : Il ne nous faut imaginer une fiance, laquelle amadoue l'ame, et luy donne un repos souef pour l'endormir); 1552 « amener (qqn) à ses fins par des flatteries » spéc. en parlant des femmes (Ronsard, Amours, II, 118 ds Gdf. Compl. : Les femmes bien souvent sont cause que nous sommes Volages et legers, amadouans les hommes D'un espoir enchanteur); 2. 1546 « frotter avec de l'amadou (onguent) » sens propre (Rabelais, III, Prol. ds Hug. : Diogenes ... y roulla le tonneau fictil qui pour maison luy estoit, ... et ... le tournoit ... viroit ... affustoit, baffouoit, enclouoit, amadouaoit), demeuré en arg. : 1628 (Jargon de l'argot réformé ds Sain. Sources Arg. t. 1 1912, p. 224 : Les sabouleux. Sabouleux sont ceux que vulgairement on appelle malades de S. Jean, dont il y en a plus de faux que de véritablement malades. Ils s'amadoüent avec du sang et prennent du savon blanc en la bouche, ce qui les fait escumer); 1849 (Jargon de l'argot reformé, éd. 1849, ibid., p. 200 : amadouer, se grimer). Dér. de amadou*, comme l'indique l'emploi par Rabelais en 1546. L'idée de tromperie s'est ajoutée au sens de « enduire » parmi les gueux, cf. avec amadou, attest. de 1628; voir Sain. Sources t. 1 1925, pp. 345-346, 364. L'écart chronol. entre amadou 1628 et son dér. 1539 est prob. dû au hasard et à l'indigence des dépouillements.