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ABSTRUS, USE, adj.
Étymol. − Corresp. rom. : esp. abstruso; cat. abstrus; ital. astruso. 1531 (ca 1327) « difficile à découvrir, à comprendre, obscur » (Jean de Vignay, Miroir historial, IX, 130, éd. 1531 ds R. Hist. Litt. Fr., I, 182 : Plusieurs enquierent les choses abstruses). Empr. au lat. abstrusus, part. passé de abstrudere « cacher ». Attesté au sens propre dep. Pacuvius, au sens fig. dep. Varron (De ling. lat., 9, 109 ds TLL s.v., 204, 39; cf. 1remoitié xiies., Conrad Hirsaugiensis, Dialogus, 1516 : abstrusior litera lectorem ducat ad aliud intelligendum). Seul le sens fig. abstr. subsiste en fr. HISTORIQUE I.− Pas de sens disparus av. 1789. II.− A.− Ac. 1718 à 1798, Trév. 1771 insistent sur l'emploi abstr. du mot : Abstrus (...) Il ne se dit qu'en parlant de sciences et de choses d'esprit. Trév. 1771. B.− Grande stab. sém. de ce terme monosém., du xvies. (cf. étymol.) à nos jours (cf. sém.) : xvies. (avec sans doute un reste de valeur concr. et faisant donc image) : J'ai leu en Tite-Live cent choses que tel n'y a pas leu; Plutarque en y a leu cent, oultre ce que j'y ay sceu lire, et à l'adventure oultre ce que l'aucteur y avoit mis : à d'aulcuns c'est un pur estude grammairien; à d'aultres, l'anatomie [= analyse détaillée] de la philosophie, en laquelle les plus abstruses parties de nostre nature se penetrent. Montaigne, Essais, De l'institution des enfants, Paris, Didot, 1802, t. 1, ch. 25, p. 169. xviies. : L'Algèbre, les sections coniques, sont des sciences, des matières fort abstruses, où peu de personnes peuvent penetrer. Fur. 1960. xviiies. : Afin que le peuple Juif, qui étoit encore aux rudimens, ne pouvant bien entendre les sens abstrus et cachés des écrits, se contentât de les admirer. (Trév. 1752).