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ABRITER, verbe trans.
Étymol. − 1. 1489 pronom. « se protéger » (Robert gaguin, Passe-temps d'oysiveté, Anc. Poés. fr., VII, 242 ds Delboulle, R. Hist. litt. Fr., I, 181 : Furon suit aprés le connin Le lyon contre l'ours s'abrite Et triacle het le venin); 2. 1751 trans. terme hortic. (Encyclop. : Abriter, v. a. c'est porter à l'ombre une plante mise dans un pot, dans une caisse pour lui ôter le trop de soleil. On peut encore abriter une planche entière, en la couvrant d'une toile ou d'un paillasson, ce qui s'appelle proprement couvrir). Dér. de abri*. HIST. − Attest. isolée au xves. (cf. étymol.), où le mot semble être un néol. (la forme usuelle est alors abrier, cf. ce mot, hist.) sans aucun succès puisqu'il n'est entré réellement dans la lang. qu'au xviiies. (1reattest. ds Ac. 1740). Il apparaît d'abord comme terme techn. d'hortic. et sous la forme partic. abrité : Terme de Jardinage. Qui est à l'abri. Un espalier bien abrité. (Ac. 1740). C'est la même chose qu'abrier qui est moins en usage. (Trév. 1771). Il est curieux de constater que le verbe, passé à la fin du xviiies. dans la lang. cour. (cf. inf.) a perdu de sa vitalité comme terme techn. d'hortic. et a été remplacé dans ce sens par le verbe abrier, déjà inusité au sens gén. mais vivant dans la lang. techn. Au xviiies. il est de même attesté dans le vocab. de la mar. « mettre à l'abri, garantir des effets du vent et de la mer » où il subsiste : L'Encyclopédie (1783) l'admit comme synonyme d'Abreyer. L'Escallier (1777) écrit : Abrier, qui vaut mieux qu'Abreyer et surtout qu'Abriter, qui a prévalu. (Jal 1848). À la fin du xviiies. enfin, il apparaît dans la lexicogr. comme terme gén. (Ac. 1798); il subsiste dans ce sens (cf. sém.). − Rem. La forme s'abriter, attestée au xves., ne reparaît dans la lexicogr. qu'à partir de Ac. 1835; elle subsiste (cf. sém.).