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ABOTEAU, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1708 « digue » (Diereville, Relation du voyage de Port-Royal, 258, Champlain Soc. 258 ds Barb. Misc. 12 : On n'arrête pas le cours de la mer facilement : cependant les Acadiens en viennent à bout par de puissantes digues qu'ils appellent aboteaux ...). 1reattest. lexicogr. Littré. Dér. de abot* (suff. -eau*) terme dial. « levée de terre pour retenir l'eau, barrage » (ds Clouzot, Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xeà la fin du XVIes., Paris-Niort, 1904... d'apr. FEW, t. 15, 2epartie, s.v. *bŭtt). Ce mot vient lui-même de bot, « digue, bord surélevé d'un canal », terme dial. (ibid.). D'un germ. *butt « émoussé » ayant donné lieu à de nombreux sens dans les lang. rom. et en fr. (voir bot). Le sens de « levée de terre, digue », s'expliquant peut-être par le fait que la partie supérieure d'une digue est aplatie, est un développement partic. à l'ouest de la France, spéc. à la Saintonge. Le manque d'attest. plus anc. est dû au fait que le mot est resté très longtemps dial. La 1reattest. indiquant qu'il est utilisé au Canada s'explique par son orig. dans l'ouest de la France, mais il a pris dans le cont. can. le sens de « digue sur la mer » alors qu'en fr. dial. il signifie « barrage sur un cours d'eau ».