STOÏCIEN, -IENNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 adj. « qui est adepte de la doctrine de Zénon »
le peuple epicuriens et stoiciens (
Jean de Meun, trad.
Boèce,
De Consolatione philosophiae, éd. V. L. Dedeck-Héry, I P3 19 [175] d'apr. A. J.
Denomy ds
Mediev. Studies t. 16, p. 29); 1370-71
philosophes sto ciens (
Nicole Oresme,
Ethiques d'Aristote, éd. A. D. Menut, X, 16, p. 528, note 5);
id. subst. plur.
les Stoïciens (
Id.,
op. cit., X, 11, p. 515, note 6); 1675 (
Bouhours,
Rem. nouv. sur la lang. fr., Paris, S. Mabre-Cramoisy, p. 447: le fin usage distingue
Stoïcien et Stoïque.
Stoïcien signifie [...] un Sçavant qui s'attache à la philosophie de Zenon et Stoïque, un homme qui est insensible à tout, quoy-qu'il ne soit philosophe ni sçavant);
2. 1669 adj. « qui appartient à la doctrine de Zénon » (
Nouv. dict. fr.-all., Basle, J. H. Widerhold d'apr.
FEW t. 12, p. 278 b); 1675
philosophie stoïcienne (
Bouhours,
op. cit., p. 448); 1680, 3 avr. adj. fém. « dur, insensible à la souffrance » (M
mede Sévigné,
Corresp., t. 2, p. 891: Je vous trouve [...] si
stoïcienne, si méprisante des choses de ce monde); 1694 subst. masc. (
Ac.). Dér. du lat.
stoicus (
stoïque*); suff.
-ien*.