ÉTOUFFER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1230
estofer « asphyxier (un animé) » (
Gaidon, 202 ds T.-L.);
2. 1285 « empêcher (des plantes) de se développer » (
Parabole du Semeur, ms. Bibl. Metz d'apr.
FEW t. 12, p. 318a);
3. 1564 au fig. « empêcher (un sentiment, une opinion, etc.) de s'exprimer » (
Indice de la Bible, Marc, 4b 19 :
estouffent la parole); av. 1664
étouffer les semences d'une guerre civile (N. Perrot d'Ablancourt ds
Trév. 1704);
4. 1575-1615
estouffer « rendre (un son) moins perceptible » (
D'Aubigné,
Tragiques, éd. Ch. Read, I, p. 40);
5. 1767 cuis. (
Dict. port. de cuis., XI ds
Quem. DDL t. 2). Altération de l'a. fr.
estoper « obstruer »
(étouper*
) sous l'infl. de l'a. fr.
estofer « rembourrer »
(étoffer*
).