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* Dans l'article "ÉPLORER (S'),, verbe pronom."
ÉPLORER (S'), verbe pronom.
Littér. [Le suj. désigne une pers.] Fondre en pleurs. Un solitaire octobre où l'automne s'afflige, Où l'on s'éplore en soi comme en des funérailles (Léautaud, Poèmes Élégie ds Pt ami, 1895, p. 10):
Cette femme se mourait de peur... elle... se rua dans sa maison, comme une bête traquée; elle s'y éplora, en clamant qu'elle était une âme perdue... Huysmans, Ste Lydwine,1901, p. 204.
P. métaph. Le brouillard se disperse et s'éplore en rosées (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1891, p. 60).
P. ext. [Le suj. désigne une chose] Prendre une allure éplorée, triste. Ô l'ovale si pur d'alors, et le pistil Du col où s'éploraient les anglaises bouclées! (Samain, Chariot,1900, p. 74).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Éplorer, verbe trans. au sens de « pleurer ». Il [Chateaubriand] mesure même les larmes, et son but n'est point de trop éplorer son héroïne ni d'amollir son lecteur (Sainte-Beuve, Chateaubr. t. 1, 1860, p. 192). Son sourire [de Vénus] se forme, et suit sur ses bras blancs Qu'éplore l'orient d'une épaule meurtrie, De l'humide Thétis la pure pierrerie, Et sa tresse se fraye un frisson sur ses flancs (Valéry, Alb. vers anc., 1900, p. 77). b) Éploration, subst. fém. Plainte d'une personne éplorée. Ma nièce, et tout le monde aura pitié de votre éploration (La Varende, Dern. fête, 1953, p. 285).
Prononc. et Orth. : [eplɔ ʀe], (je m')éplore [eplɔ:ʀ]. Valéry, Corresp. [avec Gide], 1891, p. 54 écrit épleure. On rappelle que l'inf. de l'anc. fr. plourer a subi l'influence de la forme accentuée sur le rad. pleure pour donner pleurer, alors que Valéry use précisément, ici, de la forme conjuguée. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 esplourée (Fierabras, éd. A. Kroeber et G. Servois, 3375); 2. ca 1250 soi esplourer (Doon de Mayence, 56 ds T.-L.). Dér. de pleur* (a. fr. plor); préf. é-*; suff. * puis dés. -er. Fréq. abs. littér. : 8.
DÉR.
Éplorement, subst. masc.Action, état d'une personne éplorée. Les roucoulements, les éplorements d'Aouda et de sa sœur (A. Daudet, Crit. dram.,1897, p. 32).Tu as le spleen... Éplorement, souffrance de vivre (D'Esparbès, Guerre sabots,1914, p. 9).P. métaph. et au fig. Je vis entre les mains cruelles de Françoise (...) sous l'éplorement d'une vieille chevelure qui n'avait pas la force de supporter le contact du peigne, une tête qui (...) s'écroulait (Proust, Guermantes 2,1921, p. 333). [eplɔ ʀmɑ ̃]. 1reattest. 1847 (Flaub., Corresp., t. 2, p. 78); de éploré (v. s'éplorer), suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 3.